Publié dans Société

Formation en médecine traditionnelle - Désavoué, le directeur général du FITRAMA démissionne !

Publié le lundi, 27 février 2023

« Je me suis concerté avec mes collaborateurs après la note de rappel émanant du ministère de la Santé publique. Pour appliquer la loi en vigueur et valoriser la médecine traditionnelle, je démissionne de mon poste de directeur général du FITRAMA (« FItsaboana TRAdisionely MAlagasy ») ». La lettre de démission déposée par Jean Nirina Rafanomezantsoa, à la tête de cette association œuvrant dans la médecine traditionnelle, l’en informe. Comme il l’évoque dans sa lettre, cette décision fait suite à la sortie de la note de rappel du ministère de tutelle, face à certaines dérives constatées dans l’exercice de ce domaine. « L’exercice de la médecine traditionnelle, l’ouverture d’un cabinet de soins ou d’un centre de formation en santé sont subordonnés à l’octroi d’une autorisation délivrée par le ministère (…) Toute transgression des dispositions des textes législatifs et règlementaires en vigueur, en matière d’exercice de la médecine traditionnelle, entraîne de plein droit l’application des sanctions administratives dont le retrait de l’autorisation, la fermeture du cabinet de soins ou de centre de formation, sans préjudice des poursuites judiciaires à l’encontre de leurs auteurs », communique ladite note ministérielle.

D’ailleurs, le ministre de tutelle a confirmé que « la formation intensive dispensée par le FITRAMA ne dispose d’aucune autorisation ministérielle. Le ministère a déjà pris des dispositions face à cette illégalité.

Outre le FITRAMA, des mesures seront également prises à l’encontre des nombreux cabinets de soins ou centres de formation non autorisés, y compris ceux utilisant du " bioscan " ». 

Dénonciations encouragées

Une bataille gagnée. Les dénonciations faites par les professionnels de santé ont porté leurs fruits, si l’on se réfère à la note du ministère de tutelle et ses impacts. Outre la démission du président du FITRAMA, ce responsable a également annoncé hier la suspension de la formation intensive en médecine traditionnelle octroyée à des centaines de jeunes depuis quelques jours. Celle-ci a défrayé la chronique, notamment sur les réseaux sociaux et auprès des agents de santé. La conférence des ordres de santé, composée de 7 entités, a déjà émis plusieurs publications à ce sujet. « Non au charlatanisme » en fait partie. Suite à la sortie de la note ministérielle, ladite conférence fait appel à tous les professionnels de santé en exercice de dénoncer les imposteurs auprès des autorités locales, dont les médecins inspecteurs et directeurs régionaux. « La plupart des charlatans exercent en milieu rural », reconnait le Dr Eric Andrianasolo, président de l’Ordre national des médecins. 

Pour sa part, le président du FITRAMA a changé de langage hier, en avançant que la formation dispensée aux jeunes n’a aucun rapport avec la médecine traditionnelle, mais concerne d’autres sujets. Pourtant, ses publications ont dit le contraire il y a quelques jours. « Je lègue la gestion de l’association à ceux qui disposent d’autorisation émanant du ministère de la Santé et de l’Association nationale des tradipraticiens de Madagascar (ANTM) », a-t-il précisé dans sa lettre de démission. Désavoué dans la médecine traditionnelle, il envisage de se focaliser dans le projet « exode urbain », la politique, l’agriculture et l’élevage. Quant aux 200 jeunes récemment embauchés, ils seront transférés dans d’autres domaines…

 

La Rédaction

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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